Recensie Electric Guest

Révélé cette année grâce à leur tube rétro et entraînant « This head I hold » entendu en boucle sur les radios et un album « Mondo » de bonne facture. On s’est demandé si Electric Guest allait réussir à nous surprendre sur scène. Ceux qui ont assisté à leur premier passage à la Rotonde ont été sous le charme, paraît-il. Cette fois-ci, on va se faire une idée par nous-mêmes.

La soirée débute par un passage du groupe australien Last Dinosaurs. Nom assez trompeur si on en juge à l’âge moyen du groupe qui tourne aux alentours des 20 ans. Sur scène, les teenagers sont un peu légers, un peu timides malgré une belle envie. Á leur décharge, ça ne fait que trois ans qu’ils ont commencé à jouer ensemble. Les chansons sont catchy, vaguement similaires à Two Door Cinema Club, mais l’harmonie musicale ne prend pas, avec parfois des passages au limite du faux. Le chanteur veut communi(qu)er avec le public, on le sent heureux d’être là (encore plus quand une corde de sa guitare lâche et qu’il peut emprunter celle d’Electric Guest) mais sa diction hésitante à chaque intervention empêche un vrai échange avec la foule, assez compacte pour une première partie. Dommage, le rendez-vous est raté mais avec ce qu’il nous a été donné d’entendre, on reviendra avec plaisir.

Le temps d’un petit rafraichissement, la foule reprend place pour les grands attendus de ce soir. Les Californiens entament pied au plancher sous la cadence de leur chanteur-claviériste Asa Taccone. Les rythmes sont à chaque seconde originaux et virevoltants. Certains dégoulinent de classe. Mention spéciale à Amber et Troubleman qui prennent plus de consistance que sur l’album. American Daydream est en revanche moins intense et moins prenant que sur leur galette. Under the gun est quant à lui ignoré et, pour un groupe qui ne compte qu’un seul long, ça ne pèse pas bien lourd. « This Head I Hold » est jouée en rappel après une quarantaine de minutes. On est donc de retour devant notre bière après 50 minutes bien tassées de concert. Á la sortie, personne n’est déçu. Ceux qui ne connaissaient pas sifflotent les airs qu’ils ont en tête pour le restant de la soirée. Les autres pourront se vanter de les avoir connus « avant tout le monde ».

Il apparaît évident que le groupe atteindra une belle notoriété en poursuivant leur bon travail en compagnie de Danger Mouse. Les Californiens ont du talent et « Mondo » est une belle combinaison de jazz, de soul et bonne humeur. On regrettera simplement de ne pas avoir atteint l’heure de concert et un son parfois saturé.

< Thibaud De Lovinfosse >